mercredi 13 août 2014

Le Paraguay tel un pinson, c'est gai!

Frontière Argentine-Brésil-Paraguay
En rentrant au Paraguay, nous disons «Até logo» au portugais et «hola» à l'espagnol ! Les deux langues sont assez proches et la transition n'est pas évidente, il nous faudra quelques semaines pour oublier les quelques rudiments de portugais difficilement acquis (que nous ne sommes plus capable de parler désormais) et nous habituer aux sonorités de l'espagnol (différentes selon les pays traversés). Comme pour le portugais nous gardons la même méthode d'apprentissage, c'est à dire pas de livre, pas de dictionnaire, nous nous contentons d'essayer de communiquer, parler en «espagnolisant» un peu de portugais et de français en couplant le tout avec des signes et des gestes jusqu'à qu'on intègre un petit peu... et ça marche puisque nous arrivons toujours (ou presque) à nous faire comprendre et nous arrivons désormais à parler un peu.

Nous prenons la route direction Asunción capitale du Pays. Sur la route de nombreuses voitures de police et militaire attirent notre attention, dans le fossé un fourgon blindé vient d'être attaqué, criblé de balles et la porte arrière forcée...
Nous découvrons également tout le rituel lié à la dégustation de maté. Ici ainsi qu'en Argentine et au sud du Brésil beaucoup de personnes consomment ce thé amer sans sucre du matin au soir. Thermos d'eau chaude sous un bras, calebasse dans l'autre main, il est d'usage de le partager mais selon certaines règles... la politesse veut que celui qui offre le maté boit la première rasade, ensuite il rajoute de l'eau chaude et propose aux personnes en sa présence (même aux auto-stoppeurs fraîchement ramassés sur le bord de la route). Il est mal vu (pour ne pas dire interdit) de remuer la «cuillère-filtre-paille» qui sert à tout le monde pour boire le breuvage (ici on a pas peur de se transmettre ses bactéries). Dire merci quand on nous le tend (ou quand on le rend) signifie que nous n'en voulons plus au prochain tour, alors contrairement à notre éducation et nos habitudes, pas de formules de politesse tant qu'on en désire encore... Quand le maté commence à perdre son goût, on change le thé et on rajoute de l'eau chaude jusqu'à plus soif ! Mais comme ça se consomme sans soif, les «pauses pipi» au bord de la route sont fréquentes :-). Nous avons apprécié ce cérémonial définitivement social (je parle du cérémonial du maté, pas celui des pauses pipi...).

Chalo s'essayant à la quiche Lorraine
Une fois arrivés à la capitale nous sommes hébergés en couch-surfing chez Chalo. Alors pour ceux qui ne connaissent pas le couchsurfing et qui souhaiteraient en savoir plus, nous vous invitons à regardé cette page :
fr.wikipedia.org/wiki/CouchSurfing
qui explique l'histoire et le fonctionnement de cet outil d'entraide et d'échange culturel et solidaire.
Pour notre part pendant notre voyage en plus du Paraguay nous en avons fait chez 4 personnes différentes au Brésil pour un total d'une quinzaine de nuit et par la suite nous en referons en Colombie chez 2 personnes différentes pour un total d'une dizaine de nuit. Nous apprécions cette façon de voyager permettant facilement des expériences enrichissantes de rencontre et d'échange, même si nous l'avons peu utilisé par faute d'anticipation, car en plus du fait qu'on voyage en stop et qu'on ne sait jamais trop quand on arrive, notre parcours est rarement planifié en avance...
Pour en revenir à notre hôte paraguayen, nous passons donc avec lui beaucoup de temps à discuter tout en consommant le tereré, même principe que le maté mais avec de l'eau glacée pour les jours à forte chaleur (ce qui est souvent le cas ici au Paraguay). Pour le remercier de son accueil et partager un peu de notre culture, nous nous mettons aux fourneaux et lui faisons découvrir la quiche Lorraine, qu'il (à moins qu'il ne voulait pas nous vexer) aura semble t-il apprécié.

Palais  présidentiel Asunción 
Entre 2 conversations nous nous lançons à la découverte du centre ville d’Asunción qui malgré son passé colonial n'a pas des allures de capitale. Suite apparemment à une crise financière une dizaine d'années auparavant, les gens ont fui en banlieue, moins cher et préférant des maisons avec jardins, du coup les commerces et lieux de distraction également. Le soir pour sortir il n'y a pas plus d'une dizaine de bars et les rues sont comme désertes. Seul le palais présidentiel (à deux pas d'un quartier d’amas et de tôle) rappelle que nous sommes à la capitale.

Faute de temps nous n'allons pas au nord du pays sec et désertique (climat semi tropicale pour la partie sud) et repartons vers le sud direction l'Argentine où nous ferons une halte visiter des ruines de missionnaires jésuites en grand nombre dans cette région, souvenir d'un passé colonial.

Mission Jésuites

Le Paraguay, ce pays enclavé au milieu de l'Amérique du sud, sans accès à la mer, sans grandes richesses naturelles, est aussi le pays d'Amérique du sud de la contrefaçon électronique et l'un des pays les plus déforesté au monde. En 10 ans, le Paraguay est devenu le 4ème exportateur mondial de soja et un important producteur de bétail, une croissance exceptionnelle mais au prix du saccage d'une grande partie de l'habitat des plantes. Le soja est devenu le moteur principal de la croissance du pays et rien ne semble arrêter son expansion. Seulement 13% de la forêt originale de la partie orientale du pays subsiste encore, et en continuant ainsi d'ici à 30 ans il n'y aura plus un arbre. Ceci nous rappelant ce proverbe indien :

« Lorsque l’homme aura coupé le dernier arbre, pollué la dernière goutte d’eau, tué le dernier animal et pêché le dernier poisson, alors il se rendra compte que l’argent n’est pas comestible... »

Pour ceux qui désirent en savoir mieux sur le Paraguay vous pouvez jeter un coup d’œil à cette page :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paraguay



Marthe, votre co-correspondante :







1 commentaire:

  1. merci Marthe pour les new, j espère que tu es bien payé pour écrire et nous faire voyagé par procuration? a priori tu es bien nourri à la française ? on dirait frites carottes et saucisse est ce bien ça ? on attend les prochaines nouvelles, celles avec POPO !

    Bonne route et gros bisous

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